On peut imaginer quels furent les rêves de nos ancêtres qui avaient tout à faire et des moyens bien limités pour nous laisser une vie moins rude que celles qu’ils ont dû affronter. Le moins qu’on puisse dire est qu’ils étaient déterminés et courageux, mais aussi généreux car ils étaient prêts à semer pour que d’autres récoltent. Quand on s’arrête un peu, on se rend bien compte que ce que nous sommes ne s’est pas fabriqué tout seul. D’autres ont donné leur vie avant nous pour que nous goûtions à la vie que nous menons.
Dans le christianisme, Jésus nous invite sans cesse à donner. Et notre réflexe premier est bien souvent de nous dire qu’on a trop peu à offrir et que ça ne suffirait pas de toute façon à régler tous les problèmes. Une goutte d’eau dans l’océan, pense-t-on. L’évangile d’aujourd’hui vient nous décomplexer. Du peu qu’on a à offrir, Dieu peut en tirer beaucoup plus qu’on pense. Mais encore faut-il accepter de laisser à Dieu la possibilité de transformer nos ressources, si modestes soient-elles, pour qu’elles puissent servir aux autres.
Dans l’eucharistie que l’Église nous donne à célébrer, c’est Jésus qui se donne en nourriture dans une forme toute simple. Mais cette nourriture peut tout changer si elle nous fournit les forces de nous donner à notre tour pour tous ceux et celles qui ont faim et soif d’être aimés. Ce ne sont pas toujours les moyens les plus sophistiqués qui permettent d’atteindre les plus grands objectifs. « Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » Lc 9, 11-17
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