top of page

Le seul jugement qui compte

Je connais un ébéniste fantastique qui fabrique des meubles qui sont de véritables œuvres d’art. Il peut passer plus de 1000 heures pour construire une seule armoire. Il y a quelques mois, j’ai visité son atelier et je l’ai vu sabler un magnifique bahut qui me paraissait pourtant en parfait état. Il m’a expliqué qu’il avait commis une erreur de teinture et qu’il lui fallait tout reprendre. Je me disais que son client ne s’en serait sans doute jamais rendu compte. Mais lui le savait. Et j’ai compris que, pour lui, c’était important de bien faire les choses même si personne ne serait au courant de l’effort qu’il avait dû y mettre. Je me disais, en le quittant, que si tout le monde agissait avec ce niveau de conscience, la terre se porterait certainement mieux.


Mais voilà que nous agissons parfois comme si nos actes n’avaient aucune conséquence sur les autres. Personne ne nous a vu tourner les coins ronds, alors on a la conscience un peu élastique et on passe à autre chose. Quand on s’arrête un peu, au fond de soi-même, il y a pourtant comme une petite lumière qui éclaire nos intentions et nos gestes et qui leur donne leur véritable dimension. Pour ceux et celles qui suivent le Christ, cette conscience les guide de l’intérieur vers le bien et vers le vrai et ils sont libérés du regard des autres sur leur agir. La perspective du ciel, de la patrie qui nous attend, a permis à une multitude d’hommes et de femmes à travers les siècles de vivre pleinement heureux parce que libres face au jugement des autres. Ils ont changé la face de la terre en étant totalement eux-mêmes, en servant leurs frères et leurs sœurs sous l’inspiration de l’Esprit qui les a guidés.


Un seul peut sonder les reins et ls cœurs, c’est le Christ qui nous connaît mieux que nous-mêmes. À l’ère des « influenceurs » et de l’omniprésence des réseaux sociaux, alors que l’opinion des autres prend une valeur quasi absolue, heureux sont ceux et celles qui jouissent de cette liberté que le Christ a conquise pour nous! Lc 12, 32-48


bottom of page