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L'appel

Notre bonheur tient à peu de choses.  Un regard sympathique, une tape dans le dos de notre patron, un merci bien senti et notre cœur se gorge de sentiments heureux.  Une réplique un peu sèche, un commentaire négatif sur une tâche accomplie, une responsabilité confiée au voisin de bureau plutôt qu’à soi et voilà la journée bien assombrie même si le soleil brille de tous ses rayons à l’extérieur.  Recevoir un mandat est une marque de confiance qui nous élève.  C’est comme si nous étions faits pour accomplir ce qu’on nous confie.  Nous tirons souvent l’estime que nous avons de nous-mêmes à travers ces petits et grands appels à rendre des services.


L’Église n’est pas une abstraction vaporeuse ni une hiérarchie sans âme.  Elle est un corps bien vivant dont les membres sont interdépendants les uns des autres et que l’Esprit du Christ tient unie.  Dans l’histoire du Salut, Dieu suscite des hommes et des femmes à qui il confie des missions très concrètes.  On pourrait même penser parfois que Dieu a davantage foi en l’homme et en la femme que l’inverse en parcourant l’Ancien et le Nouveau testament.  Dieu a voulu nous associer complètement à son projet créateur et rédempteur.


Notre identité véritable de chrétien et de chrétienne est liée intimement à cet appel à faire advenir son règne.  Aucun chrétien ne l’est que pour lui-même.  Et s’il nous arrive de douter que Dieu puisse faire appel à nous avec toutes les limites que nous pensons avoir, nous aurions intérêt à relire les Écritures pour constater que la confiance de Dieu a bien peu à voir avec les capacités que nous avons parce que c’est lui qui les pourvoit avec la mission qu’il nous confie. Jn 1, 35-42


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