Histoire de pêche
- Édouard Malenfant, dir
- il y a 1 jour
- 1 min de lecture
On le sait bien, les pêcheurs ont tendance à exagérer quand ils font le récit de leurs prises. Les poissons grossissent, s’allongent et se multiplient au gré de la verve du conteur. Aujourd’hui, imaginez les truquages qu’on peut faire avec l’intelligence artificielle! On s’habitue à ces pieuses exagérations et on comprend bien que ce que le récit révèle c’est surtout la fierté de celui qui a lancé les filets ou tiré sa ligne à l’eau. La vérité finit parfois par se laisser découvrir quand celui-ci nous invite à déguster son poisson qui a curieusement fondu dans la poêle...
Ce que Jean rapporte dans l’évangile de ce dimanche est peut-être aussi un peu exagéré, le saura-t-on jamais? Y avait-il vraiment 153 poissons dans ce filet eux qui n’avaient rien capturé de la nuit? Il y en avait certainement assez pour que les apôtres réalisent qu’un miracle s’était produit et que l’homme qui les attendait sur la rive était l’auteur de cet événement. Pour Pierre, en particulier, c’est un moment charnière dans sa vie. Difficile de ne pas voir dans le dialogue qui s’ensuit avec Jésus la profondeur d’un pardon déterminant en lien avec ses trois reniements à la passion.
Quand nous avons peiné sans trop de résultats, le Seigneur nous invite nous aussi à lancer le filet là où nous pourrions douter que l’on puisse prendre quelque chose. Si nous le laissons nous guider, nous serons surpris à notre tour de sa puissance. La mission qu’il nous confie personnellement exige seulement que nous puissions lui dire comme Pierre : « Tu le sais bien, Seigneur, que je t’aime! ». Le reste, c’est lui qui le réalise. Jn 21, 1-19

Kommentare