Ce qu'on emporte avec soi
- Édouard Malenfant, dir
- il y a 1 jour
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Trois funérailles en moins de deux semaines. On dirait que je viens d’entrer dans un âge où un compte à rebours a été déclenché. Sauf pour une de ces personnes, ce n’était pas vraiment une surprise : pour deux d’entre elles, près de 90 ans et avec des capacités très diminuées. Pour la troisième, une opération qui a mal tourné, à tout juste 66 ans, laissant une famille avec une séparation douloureuse, un sentiment d’injustice. Beaucoup de matière à réfléchir d’un seul coup. Des questions qu’on n’aime pas aborder trop souvent. Des réponses qui restent mystérieuses et qui éprouvent la foi.
Quel est le sens de notre vie? Que faisons-nous sur cette terre? Que faisons-nous de ce temps qui nous est prêté? Pourquoi nous attachons-nous si fermement à ce qu’on acquiert sachant qu’à la fin nous n’emporterons rien avec nous? Ces questions ont hanté toutes les générations qui nous ont précédés. Mais nous passons une bonne partie de notre vie à les fuir, à nous en distraire. Plus on avance en âge, plus elles nous rattrapent. Tout à coup, ce qui avait beaucoup d’importance en a moins. La vie nous envoie peut-être alors le signal de nous centrer sur l’essentiel comme pour mieux nous préparer à être, à continuer d’être, plutôt qu’à avoir.
Les textes de ce dimanche abordent de front ces questions. En pleine période estivale, on peut les trouver un peu casse-pied de prime abord. Mais s’ils nous recentraient au contraire sur ce qui peut le mieux nous épanouir. Parfois, une petite marche au cimetière nous replace sur le chemin du bonheur véritable dont nous nous étions peut-être écartés. Lc 12, 13-21

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