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À chacun sa passion

J’ai vécu avec beaucoup de gens passionnés au cours de ma vie.  Et je crois bien qu’ils m’ont contaminé.  J’ai eu le bonheur de côtoyer à l’école des adultes qui ne comptaient pas leur temps, qui en donnaient plus que le client en demandait, des passionnés de science, de musique, d’histoire, de sports, qui m’ont tous fait goûter au plaisir immense de fréquenter des domaines que j’aurais pu complètement ignorer.  C’est peut-être ce qui m’a conduit à passer 50 années de ma vie dans une école.


À bien y penser, les gens sans passion entraînent peu de gens à leur suite.  Les gens qui vont au bout de leurs convictions, au contraire, nous inspirent parce qu’au fond de chacun de nous, il y a cette semence d’intégrité, de vérité et d’amour qui est le propre de notre espèce.  Nous entrons dans le dernier droit vers Pâques.  C’est un moment d’une importance capitale pour tout chrétien.  C’est un moment pour contempler la passion d’un homme qui est allé jusqu’au bout de sa mission et qui a dû emprunter un chemin déchirant.  Mais de quoi Jésus était-il donc à ce point passionné pour avoir traversé de telles épreuves?


C’est justement la fête de Pâques qui nous le révèle.  La passion du Christ, c’est toi et moi.  Il n’est pas mort pour une cause, mais pour les hommes et les femmes que nous sommes et c’est d’un amour plus fort que la mort qu’il nous a aimés.  D’un amour si grand et si puissant que ni le mal ni la mort ne peuvent le faire taire.  Les témoins de la crucifixion semblent avoir reconnu dans sa passion un amour surhumain, divin, qui pardonne et qui attire à lui tous ceux qui acceptent sincèrement de se laisser aimer à ce point.  Mc 14, 1 – 15,47


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