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Tout miser sur une étoile

J’ai passé une bonne partie de mon enfance à jouer dehors, ce qui trahit sans doute mon âge.  L’été, nous passions des journées entières à construire des cabanes dans les arbres du petit boisé derrière la maison des Dubé et l’hiver, nous remontions un sentier de bûcherons jusqu’au Lac Sainte-Anne d’où nous glissions sur des kilomètres jusqu’à ce que la clôture du premier champ nous arrête.  Et quand la noirceur nous surprenait dans la dernière remontée, la descente s’avérait pas mal plus périlleuse.  En campagne, il faisait noir tôt et nous profitions avec grande joie des soirs de pleine lune.


Les mages qui se sont rendus à la crèche et y ont reconnu Jésus-roi-des-Juifs ont eu droit à un éclairage spécial pour les guider.  C’est cette même appellation, « roi des Juifs » qui sera inscrite au sommet de la croix trente-trois ans plus tard non plus comme un motif d’adoration, mais comme celui d’une condamnation.  Ce n’est pas si facile de reconnaître Jésus encore aujourd’hui.  Dans notre monde de « stars » où la lumière est parfois si éblouissante, il est de plus en plus difficile de trouver celle qui nous conduit vraiment au bonheur auquel on aspire.  Et il faut parfois que l’on se retrouve dans des moments de noirceur pour mieux déceler cette lumière qui nous précède sur les routes cahoteuses de nos vies.


Jésus, de la crèche à la croix, jette lui-même sur notre monde enténébré une lumière qui nous permet de marcher sans nous blesser.  Encore faut-il prendre le risque de nous laisser guider par cette lumière et nous aventurer sur un chemin sur lequel trop peu de gens persévèrent.  Il est pourtant parmi nous et nous appelle dans les plus dépourvus.  Venez, adorons-le! Mt 2, 1-12


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