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Tout miser sur Dieu

Dans le Rapport annuel de Loto-Québec de 2019-2020, on indiquait des revenus de loteries de l’ordre de 2,74 milliards de dollars canadiens auxquels s’ajoutent un peu moins d’un milliard de revenus des casinos et l’équivalent en revenus provenant des établissements de jeux. Nous avons une grande foi au hasard si l'on en juge par ces résultats. Et la situation n'est pas si exceptionnelle: les résultats des quatre années précédentes oscillent entre 2,6 milliards et 2,8 milliards. Ce sont des chiffres astronomiques et récurrents qui ne semblent scandaliser personne puisqu’une bonne part de ces revenus est versé en dividendes à l’état et nous revient sous forme de services publiques. Imaginez si tout cet argent était versé directement à des œuvres caritatives ou pour propager l’évangile!


Vous me direz que la Fabrique devrait peut-être en tirer leçon et songer à organiser elle aussi quelques loteries et ne pas compter que sur les quêtes, sur les dons et sur la capitation annuelle pour équilibrer son budget. Mais la vie communautaire à laquelle le Christ nous appelle semble pourtant passer par une contribution de chacun de ses membres, les plus riches comme les plus pauvres.


Dans l’évangile de ce dimanche, une pauvre veuve donne tout ce qu’elle a et sait très bien que Dieu va pourvoir pour elle. Elle l’a certainement d'ailleurs déjà expérimenté. Le geste de cette pauvre veuve semble déraisonnable à l'instar de celui de cette femme de Sarepta qui sacrifie le peu de nourriture qui lui reste pour accueillir le prophète Élie. L'une comme l'autre cherchait d'abord le Royaume des cieux et tout le reste leur a été donné par surcroît. Heureux les pauvres de cœur car le Royaume des cieux est à eux. Heureux celui qui a tout misé sur Dieu, il ne sera pas déçu. Mc 12, 38-44



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