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Tous les maux ne sont pas apparents

Que sait-on vraiment de la réalité?  Quelle est la part de ce qui nous échappe en comparaison de celle dont nous prenons conscience?  Quand je prends des marches dans mon quartier le soir, il m’arrive de prier pour les résidents de telle maison ou de telle autre.  Je ne connais parfois pas même le nom des personnes qui y vivent.  Sont-ils nombreux?  Ont-ils des enfants?  Viennent-ils d’ici ou d’ailleurs? Mais je sais que, dans toute vie humaine, il y a un mystère qui m’échappe et qui n’échappe pas à Dieu.  Je soupçonne que dans chaque maison, il puisse y avoir des difficultés à surmonter, des relations à réparer, des besoins qui ne sont pas comblés.


Nous croisons tant de personnes dans notre vie qui restent anonymes à nos yeux.  D’autres nous frappent par leur apparence.  Elles sont particulièrement belles ou, au contraire, plus éprouvées dans leur chair.  Et l’impression qu’elles nous laissent est trop souvent la prison dans laquelle nous les enfermons.  La guérison de ce lépreux que Marc nous rapporte dans l’évangile de ce dimanche me semble très pertinente pour notre temps d’indifférence et de condamnations rapides.  Il y a des maux qui sont plus difficiles à camoufler que d’autres.  Certaines maladies sont asymptomatiques, d’autres, au contraire, sont pourtant bénignes mais laissent des traces bien visibles. Idem pour les fautes commises.


Suivre Jésus-Christ c’est peut-être avoir un regard qui ne s’arrête pas à la première impression mais qui devine tout l’amour que Dieu a déposé derrière le visage que l’on croise.  N’est-ce pas avec ce regard que nous souhaiterions tous et toutes être reconnus? Mc1, 40-45


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