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Servir, une seconde nature

Certains sujets sont plus délicats que d’autres. C’est souvent parce qu’ils méritent quelques nuances que nous ne sommes pas toujours disposés à entendre. Certains passages de l’évangile, mais plus encore de d'autres textes bibliques, peuvent difficilement être abordés en quelques lignes ou en une homélie de quelques minutes. L’Église a reçu l’éclairage de l’Esprit-Saint pour interpréter ces textes et nous aider à en tirer le message profond. Prenons le thème du service évoqué dans l’évangile de ce dimanche. Le service dont parle Jésus ici est lié à la foi. Pour Luc, la foi est un don immense reçu de Dieu mais pour le salut de tous.


Jésus questionne ici le fait que certains donnent sans vraiment donner, pensent rendre service alors qu’au fond ils n’agissent que pour recevoir l’estime populaire ou d’autres services en retour. On reçoit la foi gratuitement, sans l’avoir mérité. Et nous la recevons non pas surtout pour nous-mêmes mais pour que tous ceux et celles que le Seigneur place dans notre vie puissent avoir accès à l’amour que Dieu a pour eux. Servir les autres, c’est servir Dieu et c’est un grand privilège en soi. « Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir », dira Jésus lui-même.


Si nous avons besoin de la reconnaissance pour chaque service que nous rendons, c’est peut-être que nous avons perdu la joie du véritable don gratuit. Les saints et saintes sont dits bienheureux. Quand nous contemplons leur vie, on est parfois étonné de la simplicité de leur quotidien, mais le plus souvent renversé par la joie qui les habitaient et cette joie est toujours étroitement liée au service des autres dans une proximité toujours plus grande avec Dieu. Servir c’est aimer concrètement et aimer c’est l’essence même du christianisme. Lc 17, 5-10



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