Nous sommes tous plus influencés que nous le pensons par le regard des autres. Nous agissons très souvent en fonction de ce qu’on attend de nous. Au dedans, nous avons besoin de ressentir que nous avons l’estime des autres ou à tout le moins leur respect. Ces jours-ci, il y a une publicité d’un assureur qui met cela en évidence. Dans la publicité, une dame en costume et talons hauts rentre chez elle et se défoule sur une musique rock seule dans sa maison, à l’abri des regards. Dans une autre, un homme s’épile le sourcil dans sa voiture pensant que personne ne l’observe. Il me semble pourtant que nous ne sommes pas aussi seuls que nous aimerions le croire.
Dieu est discret. Si discret qu’il passe inaperçu. Si discret que nous agissons la plupart du temps comme s’il était absent, ou complètement indifférent à ce que nous vivons. Il réapparaît dans nos préoccupations à certains moments seulement. Des moments d’épreuves, de maladie, de deuil. Avec la période de l’Avent qui commence, nous sommes invités à vivre en sa présence. Dieu n’est pas un accessoire que l’on porte de temps en temps pour bien paraître. La vie chrétienne est une vie remplie de Dieu. Toutes les dimensions de notre vie sont imprégnées de sa présence. Rien ne lui échappe.
Quand la liturgie nous parle du retour du Christ, nous ne devrions pas être surpris. Le Christ c’est Dieu incarné. Dieu moins discret, manifesté au monde. Un Dieu accessible à toute personne, aux pauvres, aux petits en premier. Alors, comme nous y invite l’apôtre Paul : « Sortons de notre sommeil et conduisons-nous honnêtement comme on le fait en plein jour. » de façon à ce que le monde puisse reconnaître dans le corps-Église que nous formons, ce Dieu qui les aime tant et qui veut, au prix de sa vie, se faire proche. Mt 24, 37-44
