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Qui vous accueille, c'est moi qu'il accueille

Depuis que la planète est sans dessus dessous, bien des gens doivent subitement quitter leur maison pour fuir les catastrophes climatiques qui les menacent. Ils apportent avec eux l’essentiel et espèrent rentrer au bercail le plus tôt possible. Dans ces temps d’exil forcé, bien des vies sont déstabilisées mais ce sont aussi parfois des occasions propices à des rencontres profondes et même à des moments de grâce. Je me souviens d’avoir été hébergé dans une famille lors d’une tempête de neige dans la région de Montmagny où tous les hôtels étaient remplis. C’est là que j’ai savouré pour la première fois un mijoté d’oie blanche mémorable. Ce qui s’annonçait comme un événement pénible s’est transformé en une rencontre très touchante. J’ai été accueilli comme un roi et suis reparti le lendemain, une fois la tempête apaisée, avec un très agréable moment à raconter.


L’hospitalité et l’accueil ne sont pas des vertus de second ordre. Toute l’histoire du salut est traversée par des récits d’hospitalité et dans bien des cas Dieu lui-même s’identifie complètement à la personne qui est accueillie et laisse l’hôte en quittant rempli de bénédictions. Car là comme ailleurs, il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Dans l’évangile de ce dimanche, le Christ confirme que tout geste d’accueil et de générosité trouve sa récompense. Et plus encore quand il s’agit d’accueillir ceux que le Seigneur lui-même nous envoie et qui prennent parfois des visages qui nous dérangent.


Accueillir l’autre tel qu’il est, prendre le temps de l’écouter, de partager un repas avec lui, c’est reconnaître sa dignité de personne, c’est lui permettre d’exister. Mais tout va si vite que nous trouvons à peine le temps de recevoir nos proches dans cette course folle et nous passons probablement à côté de bien des occasions de rencontrer Celui qui s’identifie aux plus petits de notre monde. Mt 10, 37-42


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