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Quelle place a Dieu dans notre coeur?

Un récent sondage indique qu’à peine la moitié des Québécois croiraient en Dieu. Chez les 18-30 ans, c’est même 54% d’entre eux qui se disent athées. On peut se dire que l’enquête est biaisée, que la foi est une affaire si personnelle qu’on n’a aucun intérêt à la déclarer dans un sondage. Mais force est d’avouer que l’univers dans lequel nous baignons présente assez souvent les croyants comme une race en voie d’extinction ou comme des gens qui n’ont simplement pas évolué avec leur temps. Dans les médias, à tout le moins, on ne s’intéresse au religieux que si un scandale éclate. Autant la conduite sociétale québécoise était appuyée sur le socle commun d’une morale catholique bien définie et d’une pratique religieuse quasi unanime il y a à peine un demi-siècle, autant de nos jours, affirmer sa foi est un acte marginal et plutôt courageux. Que s’est-il passé?


Beaucoup de choses ont changé au cours de cette période. Le Québec s’est urbanisé. Les familles ont changé de visage. L’accès aux études supérieures s’est accentué. L’économie a pris une place prépondérante dans nos vies. Et l’Église elle-même s’est passablement transformée. Elle s’est aussi retirée peu à peu de la sphère sociale, des soins, de l’éducation et a laissé à l’État à peu près tous les pouvoirs qu’on lui accordait jadis. La force des médias, la télévision d’abord, puis l’Internet, et désormais les réseaux sociaux, relaient des conceptions du monde qui s’accommodent mal du message évangélique. Dans cet univers laïcisé, la tentation est forte de suivre le courant, de se fabriquer son propre Dieu et de le ranger parmi bien d’autres préoccupations, quelque part assez loin dans nos pensées.


Le Christ nous rappelle dans l’évangile de ce dimanche que Dieu n’est pas une idée vague qu’on peut domestiquer, mais une personne, un Père qui nous a donné la vie. Nos cœurs sont faits pour aimer et Dieu est justement cet amour en personne. C’est en l’aimant de tout notre cœur, de toutes nos forces et de toute notre intelligence et en puisant dans cet amour pour aimer notre prochain comme nous-même que nous serons pleinement heureux. Mais malheureusement, nos cœurs sont trop souvent remplis de tant de préoccupations qui lui laissent si peu de place. Mc 12, 28b-34



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