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Pas de véritable communauté sans amour et sans vérité

On peut s’étonner de retrouver dans l’évangile des procédures assez détaillées pour la correction fraternelle. Dans notre monde plutôt individualiste, on vise plutôt à ce que chacun se mêle de ses affaires : « vivre et laisser vivre », comme on entend souvent. La vie chrétienne est une vie communautaire, tout le contraire d’une vie repliée sur soi. Chaque geste individuel a bel et bien un impact sur les autres. Nous prenons d’ailleurs peu à peu conscience de cela à l’échelle planétaire. Il y a bien peu d’actions que nous commettons qui n’ont pas d’incidences sur les autres : nos propos, nos achats, nos choix quotidiens, nos silences : tout a des répercussions autour de nous qu’on le veuille ou non. Mais il est si facile de fermer nos yeux sur les conséquences de ce que nous faisons. Les taxes et les impôts que nous payons nous forcent un peu à partager avec les plus démunis qui n’auraient pas de filet social autrement mais les lois civiles ne suffisent pas toujours pour nous ouvrir les yeux sur nos interdépendances.

Dans une famille, il est souvent plus facile de se corriger mutuellement parce que l’amour revêt un caractère inconditionnel et que le pardon est bien présent. Dans la vie, en général, c’est plus compliqué. Pourtant, il n’y a pas de véritable communion s’il n’y a pas de vérité. Et sans amour, il n’y a que jugements et préjugés, accusations, haine et vengeances. Et pour accueillir la vérité sur nous-mêmes, nous avons besoin de l’assurance que l’autre nous aimait avant, pendant et après notre erreur ou la bêtise que nous avons commise. C’est d’abord ce climat qu’il faut instaurer au sein de nos communautés pour que nous puissions nous aider mutuellement à devenir meilleurs.


Il y a des personnes qui n’acceptent aucune remarque. La moindre critique les anéantit. Elles sont persuadées que tous leurs problèmes sont causés par les autres. Elles ont toujours une excuse pour justifier leurs erreurs. C’est assez triste d’être à ce point enfermé en soi-même, imperméable à tout ce qui pourrait nous faire grandir et nous rendre meilleurs. Ces personnes se retrouvent trop souvent seules car elles se proclament autosuffisantes. Il faut beaucoup d’amour pour percer une telle bulle. C’est l’œuvre de l’Esprit-Saint qui nous apprend à conjuguer amour et vérité pour l’édification du Royaume. Mt 18, 15-20



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