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Où s'en va-t-on?

Il m’arrive d’aller au cinéma de temps à autre et plus rarement au théâtre. J’avoue que je m’y reconnais de moins en moins. J’ai l’impression d’assister chaque fois à une surenchère de violence. C’est comme si nous étions devenus de moins en moins sensibles au mal. Il nous en faut de plus en plus pour nous impressionner, pour nous surprendre ou pour nous scandaliser. En fait, on distingue de moins en moins clairement la réalité de la fiction. Je ne suis pas certain que cette banalisation du mal soit un signe d’évolution de l’humanité.


La guerre est confondue, dans bien des têtes, avec un lointain spectacle. Les catastrophes naturelles dues à nos modes de consommation désordonnés ont beau être de tous les discours, chacun continue son petit train-train comme si de rien n’était. On voudrait que la solution vienne des autres ou d’un coup de baguette magique sans que nous ayons à changer quoi que ce soit à nos comportements. Il faut de plus en plus de courage pour affirmer que la voie de l’amour véritable du prochain et même des ennemis est la seule qui peut nous assurer la paix durable et un monde plus juste. On nous accusera peut-être de vivre au pays des licornes. On se moquera. Au mieux on nous ignorera.


C’est le sort peu attrayant dont le Christ avait prévenu ses disciples qu’ils risquaient fort de connaître s’ils le suivaient jusqu’au bout. Stratégie discutable pour recruter des adeptes sans doute, mais il s'agit pourtant une mission qui se perpétue encore après deux millénaires parce que le cœur des personnes a toujours soif de vérité et de miséricorde. « Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera :il apportera la guérison dans son rayonnement. », prophétisait Malachie un peu plus de 400 ans avec Jésus-Christ. L’Esprit-Saint ne nous ferme pas les yeux sur le mal qui existe, il nous donne la force d’y répondre par le bien. Et il suffit parfois d’un tout petit jet de lumière pour que l’on trouve l’issue dans l’obscurité. Lc 21, 5-19


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