Merci la vie

C’est Suzanne, une voisine plutôt sympathique qui aime bien faire la jasette, qui me racontait que son fils le plus jeune, qui est soldat dans les Forces armées canadiennes, est rentré sain et sauf d’une mission en Estonie où il était affecté depuis un peu plus de deux ans.  « Merci la Vie! » me lance-t-elle.  Je lui dis comme ça : tu sais que la Vie a un nom, que c’est quelqu’un… - Ah! Oui? Me répond-elle.

Il y a ceux qui savent et ceux qui l’ignorent.  La Vie a un nom et c’est Jésus-Christ.  Celui qui a vaincu la mort, celui par qui tout a été créé et est maintenu dans l’existence.  Dieu a voulu que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance.  Il a voulu que la mort ne soit pour nous qu’un passage vers une vie plus pleine, sans limite, une vie qui baigne tout entière dans l’amour.  C’est ce que nous disons à haute voix à chaque eucharistie en proclamant notre foi : « je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. » C’est ce que nous célébrons lors des funérailles chrétiennes : la conviction profonde que la mort n’a pas le dernier mot sur la vie.

L’Église nous invite, en ces premiers jours de novembre, à commémorer cette victoire du Christ sur la mort de ceux et de celles que nous avons aimés et qui sont partis vers le Père.  Cette conviction est précisément l’espérance chrétienne, cette force qui nous unit à jamais à ceux et à celles qui nous précèdent dans le Royaume des cieux.  C’est par la prière que nous pouvons vivre le plus concrètement cette espérance : prier pour les défunts et pour les défuntes afin que le Seigneur les libère définitivement de tout ce qui pourrait ralentir leur entrée dans la béatitude promise.  Jn 6, 37-40