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PAROISSE

NOTRE-DAME-DE-BEAUPORT

Pignon sur rue

Ma famille a déménagé au Québec quand j’avais à peine sept ans.  Nous habitions une toute petite maison au revêtement resté « en projet » pour utiliser un euphémisme, dans un rang de campagne où nous étions presque les seuls qui n’avions pas de ferme.  J’aimais bien cette maison même si les vents d’hiver la pénétraient sans trop de peine.  On y jouait aux cartes. On regardait le hockey en noir et blanc ensemble sur notre vieux divan beige. On y priait aussi en famille.  On y respirait la soupe aux pois de ma mère et son fameux poulet aux oignons.  Avec le recul, je crois que nous étions plutôt pauvres, mais nous avions un chez-nous, une chaumière dans laquelle nous rentrions de l’école chaque jour sûrs d’y être accueillis en dehors de tout danger.


Les savants nous disent que, très tôt dans l’histoire de l’humanité, les hommes ont construit des abris et les ont habités.  On comprend aussi que, dès qu’ils ont réalisé l’existence de Dieu, ils aient voulu lui faire une demeure qui soit digne de son statut divin.  On a ainsi érigé des édifices majestueux, des œuvres architecturales qui donnent le vertige et qui parlent de Dieu dès qu’on y pénètre.  Ici, au Québec, les clochers d’églises marquent tout le territoire.  Mais la plupart de nos temples sont menacés de disparaître en même temps qu’on les déserte.  L’état a contribué à la restauration de plusieurs églises dans les dernières décennies considérant ces bâtiments comme un patrimoine à préserver.  Mais il a interrompu son soutien au cours de la dernière année replongeant bien des paroisses dans l’impossibilité d’en assurer seules leur couteux entretien.


Je comprends bien que l’état gère des priorités, dans une société où les sans-abris se font de plus en plus nombreux et que le prix des logements ne cesse de grimper.  Peut-être que, dans cette période plus précaire pour nos églises, nous sommes appelés à redécouvrir que nous sommes tous et toutes nous-mêmes comme baptisés le temple de l’Esprit-Saint, un temple que même la mort ne peut détruire.  Jn 2, 13-22

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