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Le mois des morts

Novembre, le mois des morts. La nature meurt. Les arbres sont dépouillés, nus, vulnérables. La noirceur gagne du terrain un peu plus chaque jour. La déprime s’installe sournoisement et finit par teinter nos humeurs. Pour se consoler, on pourra toujours se dire qu’on n’est pas confinés. Face à la mort, nous sommes tous confondus. La mort est un fait qui nous bouleverse. On a beau jouer les insensibles, on vit tous la séparation de ceux qu’on aime comme un arrachement, comme une injustice. On serait faits pour que ça dure qu’on ne réagirait pas autrement.


Cette frustration bien légitime nous oblige à nous questionner sur ce qu’est vraiment la mort. Que nous advient-il une fois que nos corps se figent et se désagrègent? N’avons-nous pas l’impression d’être plus que nos corps? Ce corps qui ne cesse de se transformer de la naissance à la fin semble bel et bien habité, animé par la même âme, par le même être. Et cet être pourrait-il survivre à cet instant fatidique, dans une dimension qui nous échappe? Plusieurs croient que oui. Parmi eux, certains s’imaginent que l’âme est dissociée du corps au point où elle pourrait continuer de vivre dans des corps successifs. D’autres croient plutôt que le lien entre l’âme et le corps est indissociable et que nos corps seront éventuellement transformés et réanimés au-delà de la mort. « Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. »


C’est le témoignage des apôtres : Christ est ressuscité et il nous prépare une place auprès de son Père. C’est le cœur même de la foi chrétienne. Jésus n’est pas qu’un homme avec de belles paroles et des pouvoirs spéciaux. Il est Dieu. Il est ressuscité. La mort n’a pas eu le dernier mot. Le mal et l’injustice non plus. Derrière ce rideau de plomb qu’est la mort, il y a une lumière éclatante, une joie indicible, un bonheur sans fin qui nous attend. Qu’est-ce qui nous retient de répandre un peu de cette lumière dans ce novembre pour que l’espérance triomphe enfin? Lc 20, 27-38


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