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La vigne qui nous est confiée

Nos moyens de communications modernes sont devenus si puissants et si rapides qu’ils permettent à de purs inconnus d’obtenir spontanément une notoriété quasi internationale. En revanche, la moindre bêtise commise par une star fait vite le tour de la planète. Comme le dit la chanson de Luc Delarochellière : « Sitôt on se pense un dieu, sitôt on reçoit une croix! ». C’est qu’on s’attend à plus de ceux qui ont reçu davantage. On ne s’étonne pas alors qu’on sollicite assez souvent les mêmes personnes quand on a besoin d’un service. « Plus on en donne, plus le monde en veut », chantait Charlebois.


Dans l’histoire du salut, il y a un grand mystère : l’élection divine. Dieu se choisit un peuple précis pour se révéler. Dieu fait une alliance avec ce peuple. Il le sauve d’une situation d’esclavage. Il le nourrit et l’abreuve. Il l’instruit de sa Loi. Il lui donne une terre où coulent le lait et le miel. Il lui envoie des prophètes pour le guider. Mais voilà que, malgré tous ces dons, quand le Christ surgit au sein de ce peuple, comme le don le plus précieux du Père, il est rejeté et mis à mort.


Mais ne jugeons pas si vite ce peuple à la nuque un peu raide. Qu’avons-nous fait nous-mêmes de l’héritage chrétien de nos prédécesseurs, dans notre pays? Quelle place reste-t-il au Christ dans nos sociétés civilisées? Quel accueil lui faisons-nous vraiment dans nos maisons? Dans la vie de tous les jours? Quelle importance réelle lui consacrons-nous, nous qui avons tant reçu? Sommes-nous si dignes de la vigne que le Seigneur nous a confiée?

Mt 21, 33-43



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