top of page
2018-08-14-PNDB_logo_Icone2.png

PAROISSE

NOTRE-DAME-DE-BEAUPORT

La meilleure part

La mère de mon épouse est une femme d’exception.  À son âge vénérable, elle fait encore du bénévolat et reçoit nos enfants (tous adultes) avec nos petits-enfants régulièrement à manger.  Elle est carrément infatigable et ne s’assied pratiquement jamais.  Le service est son identité.  Elle s’est blessée à un pied il y a quelques jours et on lui a prescrit de rester assise un bon dix jours.  Elle a obéi à peine pendant dix heures... et elle tarde évidemment à guérir.  Mais je crois que sa détresse de demeurer assise l’emportait sur la douleur qu’elle ressentait à marcher.  Vous connaissez sans doute d’autres phénomènes de ce genre.


En revanche, bien que je la côtoie depuis plus de quarante ans, j’ai l’impression de très peu la connaître.  Même quand nous l’accueillons à la maison, elle passe son temps entre la cuisine et la salle à manger quand elle ne se met pas carrément à plier des vêtements.  C’est sa manière de nous aimer.  Elle n’en connaît pas d’autres.  Je soupçonne qu’elle porte des secrets douloureux qu’elle n’ose pas partager et qu’elle hésite à entamer des conversations trop profondes de peur de devoir se laisser aller à son tour.


L’épisode de Marthe et Marie, dans l’évangile de ce dimanche, me fait beaucoup penser à elle.  J’espère que les dernières années de sa vie lui permettront de s’arrêter et de se laisser aimer à son tour.  Ma belle-mère a la foi, une foi dont elle parle peu.  Peut-être qu’elle se dit qu’elle aura l’éternité pour se reposer… Je crains seulement qu’elle soit prise de vertige devant tout l’amour qui l’attend au ciel et qu’elle demande en arrivant où sont les linges à vaisselle plutôt que de se laisser prendre dans les bras de Celui qui l’attend. Lc 10, 38-42

ree

1 Comment


Merci pour le texte et les photos.😀

Like
bottom of page