Noël en juillet

Je ne sais pas quel souvenir heureux vous avez des cadeaux reçus à Noël dans votre enfance.  Pour ma part, j’ai un souvenir très net d’une grange avec des animaux et des véhicules de ferme avec lesquels j’ai dû jouer jusque tard dans mon adolescence.  Nous recevions par la poste tôt à l’automne le fameux catalogue Sears de Noël.  Nous le feuilletions en sachant très bien que mes parents n’avaient absolument pas les moyens de nous offrir tout ce qui auraient pu figurer sur une liste que nous leur aurions refilée.  Mais au Noël de mes huit ans, une de mes tantes avait offert une somme à mes parents pour qu’ils nous achètent quelque chose de spécial.

Avec le recul de plusieurs décennies, je crois que mes parents étaient plus heureux que je ne l’étais moi-même quand j’ai déballé ce cadeau.  Ils avaient peu de moyens de nous manifester leur amour et, pour une fois, ils avaient pu réaliser ce que leur cœur souhaitait depuis longtemps.  Rien ne rend plus heureux que de faire plaisir à autrui.  Vous êtes tristes, mélancoliques?  Essayez ce remède, donnez généreusement, c’est magique!  Je dirais même que c’est divin.

Les textes de ce dimanche nous plongent tout droit dans le cœur de notre Dieu-Père qui est tout entier don et pardon pour chacun de ses enfants.  Jésus nous a appris à lui demander ce qui peut vraiment nous rendre profondément heureux : l’Esprit-Saint qui nous inspire à notre tour d’offrir au monde le meilleur de nous-mêmes. Et il suffit de le demander humblement pour le recevoir.  Lc 11, 1-13