Il y a des jours plus intenses que d’autres dans notre histoire. Le jour où l’on obtient son diplôme; celui où l’on est embauché pour la première fois; celui où l’on se marie; celui où naît un premier enfant; celui où l’on apprend qu’on est atteint d’une maladie incurable; celui où notre résidence passe au feu; celui où notre enfant ne rentre pas coucher sans avertir; celui où l’on est congédié de son emploi; celui où l’on apprend qu’on a été trahi. La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Nous ne vivons pas tous les mêmes combats et certains semblent plus marqués que d’autres par des événements malheureux, mais tôt ou tard, l’échec se présente, la maladie compromet nos plans et la mort vient nous redimensionner.
Le dimanche des Rameaux nous présente des événements intenses de la vie de Jésus. Un accueil triomphal à son arrivée à Jérusalem où il est accueilli comme un héros de guerre. Un moment rempli d’espoir pour les disciples qui l’ont suivi, qui l’ont vu guérir tant de malades et prononcer tant de paroles si vraies et si profondes. Peu de temps après, comme on le sait, tout bascule. L’injustice, la haine, la trahison, la lâcheté, la peur, la violence et la mort prendront toute la place et toutes les lumières semblent s’éteindre d’un seul coup. Il faudra attendre deux jours pour que de toute cette terreur surgisse la lumière. Pour découvrir que cet événement en cachait un autre qui allait tout changer à jamais pour tous les hommes et toutes les femmes de la terre, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Il m’arrive de regarder mon épouse et mes enfants et de me demander ce qui serait arrivé si nous ne nous étions jamais rencontrés. D’une seule rencontre, d’un seul événement, tant de choses découlent. Le Christ nous appelle à entrer dans chaque événement de la vie, appuyés comme lui, sur la foi en Celui qui peut tout transformer. Entrons avec Lui dans ce dernier droit vers Pâques en participant au mystère de sa mort et de sa résurrection avec toute l’Église dans les liturgies qu’elle nous propose.
Mt 26, 11-54
