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Jeter encore les filets

Le religieux disparaît petit à petit de l’espace public. La foi a pris soudain la forme d’un droit individuel bien circonscrit par des lois qui encadrent ses manifestations. Témoigner publiquement de sa foi est de plus en plus compliqué. En occident, la société a choisi d’avoir la paix, de ne pas être trop dérangée par ceux et celles qui voudraient remettre en question leur confort et leur indifférence. C’est peut-être un effet de balancier conséquent à l’omniprésence de la religion dans toutes les sphères à une certaine époque.


Mais la foi chrétienne, la foi au Christ mort et ressuscité, vivante dans son Église, n’a rien d’individuel justement. La foi n’est pas quelque chose qui se met sous le boisseau. L’Esprit du Christ, présent dans son Église, agit dans les croyants et croyantes. Il les fait bouger, poser des gestes, prendre position, etc. Il les rassemble autour de sa Parole, de son Corps et de son Sang. Bien évidemment, chaque chrétien développe aussi une relation d’intimité avec Jésus, mais ce n’est que pour mieux entrer en relation avec les autres vers lesquels le Seigneur les envoie.


Dès après la résurrection du Christ, on a bien tenté de faire taire les apôtres. Et ils ont parlé au prix de leur vie pour la plupart d’entre eux. Dieu ne s’impose pas à nous. Il nous a créé libres et a fait de cette liberté l’identité même de notre nature. Mais il continue d’offrir son amour et sa miséricorde à tout homme et à toute femme qui accueille ceux et celles qu’il envoie témoigner de sa présence dans leur vie. À chacun de nous, il nous pose aujourd’hui la même question qu’il a adressée à Pierre à trois reprises : « M’aimes-tu? » Et la réponse de Pierre, est celle de toute l’Église. Elle est beaucoup plus qu’un oui prononcé distraitement du bout des lèvres. Oui, je t’aime Seigneur et je veux te suivre jusqu’au bout. Je veux que ton Esprit m’habite sans cesse, que je sois totalement libre de t’annoncer à tous ceux et celles à qui tu m’envoies. Jn 21, 1-19



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