Nous sommes de plus en plus sensibles au gaspillage. Nous réalisons mieux aujourd’hui, grâce aux progrès des moyens de communications, l’impact de notre égoïsme sur bien des personnes qui nous semblaient hier encore si loin qu’elles existaient à peine dans nos esprits. Nous comprenons bien que l’abondance dans laquelle nous nous retrouvons vient avec des devoirs de partage et de générosité. Et ce qui est vrai sur le plan purement matériel l’est sans doute autant sur le plan spirituel.
Comme chrétiens, nous héritons aujourd’hui d’une richesse spirituelle énorme qui a traversé plus de deux millénaires et dont les racines sont encore plus lointaines. Et cet héritage vient avec des responsabilités tout aussi grandes. La foi nous donne un éclairage sur les événements qui nous permet d’en déceler toute la profondeur. La victoire du Christ sur la mort et le mal, qui est au cœur de notre foi, est un cadeau immense et l’Esprit-Saint qui nous anime et nous pousse à aller vers les autres pour les aimer concrètement. L’eucharistie, la prière et la communion qui nous unissent au Christ ressuscité devraient faire de nous les premiers artisans d’un monde meilleur.
Dieu a voulu que son œuvre de bienveillance soit prolongée à travers tous ses enfants. Il ne cesse de nous nourrir de sa Parole, de son Corps et de son Sang pour que nous puissions nous donner à notre tour pour ceux et celles vers qui il nous envoie. Et pour être vraiment heureux, nous rappelle l’évangile de ce dimanche, il ne suffit pas d’avoir reçu tous ces dons. Nous découvrons en fait la joie qui leur est associée seulement quand nous les mettons au service de nos frères et de nos sœurs. Les garder pour soi est peut-être le pire de tous les gaspillages. Mt 25, 14-30
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