Au cours du dernier mois, trois de mes amis sont décédés. Trop tôt, tous trois d’un cancer. J’ai assisté à leurs funérailles et me suis replongé par le fait même au cœur des questions les plus sérieuses que la vie nous pose dans de tels moments. Qu’advient-il de nous après la mort? Qu’est-ce que la résurrection? Qu’est-ce que croire? Quelle certitude peut-on avoir quant à la résurrection? Au-delà des sentiments partagés de peine et de reconnaissance pour tous les moments magnifiques vécus avec eux sur cette terre, j’ai beaucoup prié pour que mes convictions profondes s’avèrent : que tout ne se termine pas ici, ni pour eux, ni pour moi, ni pour personne.
Et j’ai réalisé la chance que j’avais d’avoir reçu le témoignage de tant de gens autour de moi que la mort n’a pas le dernier mot. À travers une Église blessée, on m’a transmis l’espérance. À travers des parents bien simples avec des moyens modestes, j’ai reçu la foi. Avec des personnes concrètes qui cheminent avec moi dans la foi, j’ai reçu l’amour qui ne s’enfuit pas à la première difficulté. Au fond, tant de fois dans mon histoire, j’ai expérimenté que la vie est plus forte que la mort. J’ai vu l’action de Dieu, sa puissance, sa miséricorde venir à bout de situations désespérées. Je suis témoin de cette présence dans ma vie bien malgré moi. Quand je relis ces pages de l’évangile de la résurrection, je m’y reconnais. Ce ne sont pas que de belles histoires un peu exagérées; ce sont des témoignages d’hommes et de femmes qui ont vécu avec le Christ et qui ne pouvaient plus se taire. Mais les contemporains du Christ ne sont pas les seuls témoins de la résurrection.
Depuis plus de 2000 ans, d’autres témoins ont expérimenté eux aussi concrètement dans leur vie que le Christ avait vaincu la mort, que la Parole qui a créé la vie triomphe du silence du tombeau. C’est cette chaîne de témoins qui donnent encore aujourd’hui l’espérance à notre monde qui en a tant besoin. La pierre a été roulée, Alléluia! Christ est ressuscité! Jn 20, 1-9
