La nature nous fournit de magnifiques leçons de sagesse. Pour peu qu’on y regarde de près, on y découvre une intelligence qui nous émeut et qui nous aide à nous connaître nous-mêmes, à mieux saisir l’ordre des choses. On comprend de mieux en mieux que ce qui est grand et imposant a besoin du plus petit pour perdurer, par exemple. On constate alors que ce qui échappe à notre regard a parfois une puissance inouïe. « L’essentiel est invisible pour les yeux », écrivait St-Exupéry. Mais, bien avant lui, Jésus avait voulu nous aider à accueillir cette loi de la vie et du bonheur véritable par ses paraboles.
À l’ère technologique dans laquelle nous baignons, les images défilent à toute allure et les médias doivent grossir le réel pour attirer notre attention. Surstimulés par ce gigantisme, on finit par réduire le monde à ce qu’on nous en présente. Mais la réalité est beaucoup plus dense et subtile que ce qu’on nous en dit. Il suffit de fermer la télé, l’ordinateur et le cellulaire quelques jours de suite pour commencer à respirer un autre air. La représentation qui est véhiculée de la foi dans les médias nous semble souvent fort éloignée de celle vécue plus discrètement par la grande majorité des croyants.
Le Christ compare son royaume au plus petit des grains pour bien marquer que le règne qu’il est venu établir est tout empreint d’humilité et de promesses. Et que sa véritable puissance se déploie dans le fait que ce même grain est appelé d’abord à mourir avant de devenir la plus grande des plantes, qui pourra un jour être le refuge de tous les oiseaux de la terre. Pour semer la Bonne nouvelle, ne faut-il pas adopter cette attitude de service et non de domination, d’humilité et non de prétention? Et savoir que c’est le maître de la nature qui fera pousser discrètement les grains, à son rythme, en son temps. Parlant de semences, l’initiative pastorale des Maisonnées, dans notre paroisse, est un parfait exemple d’un terreau où la foi peut croître sans tambour ni trompette mais porter beaucoup de fruits. Allez y jeter un coup d'oeil. Mc 4, 26-34
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