Rien de plus compliqué que d’organiser une noce. L’enjeu? Qui inviter et qui ne pas inviter? Où tracer la ligne? Et une fois cette sélection faite, qui placer avec qui? L’oncle Raymond qui supporte mal l’alcool ne peut absolument pas être à la même table que la cousine Claudette qui n’a aucune tolérance pour les blagues de mauvais goût. Et quoi faire avec l’ex-mari de Céleste qui est en couple avec Sophie depuis un mois à peine? Parfois, on finit par se dire que ce serait plus simple de n’inviter personne et de célébrer ce moment si important en toute intimité. Mais je crois que le pire se produit quand on a réservé des places pour des invités qui cancellent à la dernière minute, sans raison valable, privant l’accès à des proches qu’on avait retranchés.
Pour accéder au Royaume des cieux, il faut aussi avoir reçu un faire-part. Et il faut bien sûr avoir accepté l’invitation et se présenter avec un minimum de considération pour l’événement. Voilà sans doute une bonne part de ce que Jésus nous enseigne dans la parabole de l’évangile de ce dimanche. Beaucoup sont appelés et, si peu sont élus, ce n’est pas faute d’avoir été interpellés. On se questionne beaucoup sur ce que signifie ce fameux habit de noce qu’un invité a omis de porter. Il s’agit manifestement d’une attitude de cœur à l’égard de cette invitation. Le problème n’est pas d’être invité ou de ne pas l’être, mais de se présenter à la noce avec le désir d’y être ou sans ce désir sincère. Un désir qui se traduit par le soin que nous mettons à nous y préparer, par l’affection que nous éprouvons à l’égard des mariés (le Christ et son Église).
Isaïe nous donne la clé pour mieux comprendre de quel habit nous revêtir pour la noce : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Mt 22, 1-14
