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Car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort

On ne réalise pas toujours à quel point la Bonne nouvelle n’est pas une nouvelle comme les autres. Avec la venue des « fake news », on se méfie de plus en plus des beaux parleurs et on vérifie un peu plus nos sources. À qui peut-on vraiment se fier? On entend tout et son contraire. Il y a des médias de droite et des médias de gauche. Qui dit vrai? Comment discerner le vrai du faux dans un monde où toutes les idées semblent se valoir.


De tout temps, on a eu tendance à accorder notre confiance aux forts, aux leaders charismatiques, à ceux et celles qui parlent bien, qui manient les mots avec habileté. On se méfie des étrangers, des enfants, des pauvres, de ceux et de celles qui portent leur lot de malheur. La crédibilité tient beaucoup à l’apparence et à la puissance. Mais Dieu ne semble pas vraiment se soucier de ces critères si l’on en juge par ceux et celles à qui il confie ses missions. Les prophètes ne sont pas des surhommes. Ils sont bègues, rejetés, battus, méprisés, décapités. Leur grandeur ne vient pas d’eux-mêmes mais du message qu’ils portent, qui les dépasse, dont ils se sentent presque toujours indignes. Saint-Paul dira : « Ce trésor, nous le portons dans des vases d’argiles » en parlant de l’évangile.


Faut-il donc attendre d’être purs et parfaits pour annoncer Jésus-Christ au monde?L’annonce de la Bonne nouvelle est avant tout un témoignage. Saint-François d’Assise nous invitait à annoncer sans cesse et, si nécessaire, avec des mots… Le prophète témoigne avant tout de ce que le Christ a fait et fait encore dans sa propre vie. Il peut être un assassin comme Paul et David l’ont été, mais un assassin qui a goûté à la miséricorde, qui sait que le Christ est venu justement pour nous délivrer du mal, du mal que nous portons tous et toutes en nous-mêmes. Cette rencontre intime avec le Christ est la seule condition pour être prophète. Il est bien possible que le prophète soit méprisé, pointé du doigt à son premier faux pas, mais qui pourra le séparer de l’amour du Christ? Rien, nous rappelle l’apôtre, ni la mort, ni la vie, ni les chaînes, ni la torture, rien ne peut nous séparer de son amour pour l’humble qui sait ne rien pouvoir sans Dieu. Mc 6, 1-6



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