J’aime le football. Pas celui qui se joue avec le ballon rond, l’autre, avec le ballon ovale. Mais cette passion m’est venue assez tardivement, quand j’ai atteint le cégep. Mes amis du secondaire m’en parlaient sans cesse, mais je n’y comprenais absolument rien. Quelques années plus tard, mes fils ont commencé à jouer et depuis ce temps, j’avoue que je consacre beaucoup trop de temps à regarder les matchs de la NFL à la télé. Difficile d’aimer ce que l’on ne connaît pas bien, ce qu’on ne connaît qu’à travers ce que les autres en disent. C’est vrai aussi des personnes. Un tel est un gars super agréable… Je veux bien, mais sait-il seulement que j’existe?
Dans l’évangile de ce dimanche, il est question d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force. Et ce commandement ne semble pas être une option comme une autre pour la vie chrétienne, mais le plus important de tous. J’avoue ne pas être si sûr que j’y arrive si facilement. Le connaître n’est pas si simple. Et comment l’aimer concrètement sans le connaître? S’Il s’agit du vieux barbu, assis dans les nuages…, je passe mon tour. Heureusement qu’il y a le Christ pour nous le dévoiler, qu’il y a des hommes et des femmes de foi qui, à travers les siècles, et aujourd’hui encore, sont habités par son Esprit et nous le rendent présent.
Mais il y a aussi cette présence intérieure, difficile à décrire, et pourtant bien réelle, la conviction que, même dans mon intimité la plus profonde, je ne suis pas seul. Et ce n’est pas une idée ou une pensée qui vient combler cet espace, mais un être que je ne peux saisir et qui, le premier, m’a désiré de toute éternité. Cette conviction est un cadeau immense qu’on appelle la foi. Mc 12, 28b-34
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