Il y a toutes sortes de personnalités : des audacieux pleins d’assurance qui prennent spontanément des risques et ne craignent pas de se tromper et des plus prudents qui préfèrent s’en tenir à ce qu’ils maîtrisent déjà parfaitement. Je ne sais pas trop quelle est la meilleure attitude, celle qui conduirait au plein épanouissement, mais il me semble que pour ce qui est de la vie chrétienne et de suivre Jésus, il faut être prêt à prendre quelques risques et ne pas trop attendre d’avoir toutes les conditions gagnantes de son côté avant de passer à l’action.
Quand Dieu appelle pour nous confier une mission, il sait mieux que nous que nous n’avons pas tous les moyens de la réaliser sans lui. Et si on jette un coup d’œil le moindrement attentif à l’histoire du salut, on constate que ceux et celles qu’il a appelés ne cochaient pas a priori toutes les cases de la perfection et des talents. Abraham et Sarah étaient trop vieux pour avoir une descendance aussi nombreuse que les astres du ciel. Moïse était bègue et a conduit son peuple hors de l’Égypte. David était le plus petit de sa fratrie et est devenu le plus grand roi d’Israël. La plupart des apôtres étaient des hommes peu instruits et c’est à eux que le Seigneur a confié son Église.
Les expériences du prophète Isaïe et de Pierre, rapportées dans les lectures de ce dimanche, invitent à ne pas trop se regarder soi-même quand le Seigneur nous appelle. Dieu aime manifester sa gloire dans la faiblesse. L’Église n’est pas le rassemblement de personnes si exceptionnelles. Elle est un corps transformé par la puissance de l’Esprit-Saint qui n’a souvent besoin que d’un petit « amen » de notre part pour que le Royaume de Dieu prenne forme dans notre monde. Lc 5, 1-11

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