Beaucoup de personnes que je côtoie associent religion et obligations. Il me semble pourtant que l’évangile ne cesse de nous placer devant des choix. Le problème c’est peut-être que nous n’aimons pas choisir autant qu’on le dit. Car choisir c’est préférer et c’est aussi renoncer à tout ce qu’on ne choisit pas. Avant de cliquer pour compléter une transaction sur internet, on doit cocher la case « J’accepte les conditions » après en avoir pris connaissance. Comme on l’entend parfois : certains voudraient le beurre et l’argent du beurre. Notre société éprouve de plus en plus de difficultés à faire de véritables choix. On voudrait un meilleur système de santé tout en baissant les taxes et les impôts. On se dit pour l’environnement mais on continue d’accroître le nombre de véhicules sur nos routes.
Suivre le Christ est un choix. On peut suivre bien d’autres guides que Jésus. On peut aussi choisir de ne suivre personne et de ne se fier qu’à soi-même. Mais le moins que l’on puisse dire c’est que le Christ a été on ne peut plus clair sur ce que signifiait devenir son disciple. Avec lui, nous avons une idée juste d’où nous allons et du chemin qu’il faudra emprunter pour s’y rendre. On aimerait peut-être au fond en savoir un peu moins, préférant en prendre et en laisser, butiner à droite et à gauche sans jamais vraiment choisir.
Le Christ n’est pas un modèle à suivre comme les autres. Pour devenir son disciple, il nous faut accueillir son Esprit, un trésor qu’il a confié lui-même à son Église. Sur ce chemin, nous ne sommes pas seuls, il y a tout un peuple avec nous qui refait ce choix jour après jour, même quand les vents sont contraires, car Jésus sait bien que la tentation de dévier de la route ou même de rebrousser chemin est forte puisqu'il a choisi de prendre ce chemin avec nous. Lc 14, 25-33
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