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Il est bon que nous soyons ici

Mars 2005.  Un ami me propose d’aller voir l’Océanic de Rimouski aller-retour en une soirée, une virée de presque dix heures et on mangera à l’aréna.  L’objectif est de voir le phénomène Sydney Crosby.  À la fin de la partie, je me suis pincé : Crosby a marqué 4 buts et a récolté 3 passes dans un massacre de 9 à 2 sur Val d'Or.  Cette année-là, il a récolté 162 points en 62 matchs de la saison régulière.  J’étais là ce soir-là et je n’en croyais pas mes yeux.  Ce fut un moment magique et j’aurais voulu arrêter le temps, éterniser ce moment euphorique.


La comparaison est sûrement boiteuse, surtout pour ceux et celles qui ignorent tout de notre sport national, mais la description que l'évangéliste Marc nous fait de ce qu’ont ressenti Pierre, Jacques et Jean sur le mont Thabor me semble un peu de cet ordre.  Le sentiment que ce qui se passe nous dépasse, que c'est bien plus grand que nous, que c’est tout un privilège d’en être témoin. Tous les Pères de l’église associent la Transfiguration de Jésus à la lumière de la résurrection.  Voir la réalité à la lumière de la résurrection, c’est précisément la conversion à laquelle nous sommes appelés.


C’est cette lumière qui brise les ténèbres de nos souffrances, qui triomphe des injustices et de la haine, qui apaise toute angoisse, qui est au cœur de toute espérance.  C’est elle encore qui permet de persévérer dans les moments difficiles, qui nous donne une perspective plus large sur les contrariétés de nos vies.  C’est cette lumière que nous cherchons, parfois sans le savoir, quand la tristesse veut envahir notre âme.  Et il suffit parfois de l’avoir vue une seule fois pour que toute notre vie en soit profondément marquée. Mc 9, 2-10


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