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Des mots qui libèrent

Il semble que les carrières en éducation soient de plus en plus difficiles à tenir.  Autant autrefois les paroles d’une enseignante avaient du poids, autant, de nos jours, tout est remis en question.  L’appui inconditionnel que le professeur recevait des parents hier a fait place à une certaine indifférence aujourd'hui.   Bien des parents n’osent plus trop corriger leurs enfants ou leur interdire quoi que ce soit.  La crédibilité des institutions, l’Église n’y échappe d'ailleurs pas, est minée de partout.  Et pourtant, l’être humain peut-il fonctionner sans faire confiance? Sans accueillir son bagage de connaissances, de valeurs, de culture de ceux et celles qui le précèdent?


L’autorité, si fortement remise en question, est pourtant un canal privilégié par lequel notre espèce a pu évoluer à travers l’histoire.  Mais certains en ont sans doute abusé, minant ainsi la voie aux autorités légitimes et vaccinant des générations entières contre des héritages de culture et de foi d’une très grande valeur.  La véritable autorité, celle que l’on accorde soi-même à l’autre, s’érige sur des fondements d’humilité et de cohérence.  Parler avec autorité, ce n’est pas parler plus fort que les autres, c’est parler avec son cœur, avec la conviction profonde que le message que l’on porte nous dépasse.


Dans l’évangile de ce dimanche, Marc nous dit que Jésus parlait avec autorité.  Ses Paroles étaient libératrices. Son esprit ne cherchait pas tant à faire plaisir qu’à guérir des maux qui rongeaient le cœur des hommes et des femmes qui se présentaient sur son chemin.  Ne sommes-nous pas appelés à notre tour à parler avec la même autorité que Jésus dans notre temps où les mots emprisonnent et condamnent plus souvent qu’ils ne libèrent? Mc 1, 21-28


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