La puissance des réseaux sociaux n’a pas nécessairement permis des communications plus profondes, semble-t-il. Certes, on y aborde des sujets controversés et les prises de position sont assez souvent plutôt radicales et peu nuancées, mais tout cela demeure bien souvent assez superficiel. Avec les gens qui nous entourent, on s’en tient généralement aux sujets qui font consensus : la température en est le meilleur exemple. Il fait beau ou pas pour tout le monde… En personne, on choisit généralement ses sujets de conversation avec plus de minutie. Certains sujets sont devenus depuis quelques années quasi inabordables. Parmi eux, la foi que l’on relègue au domaine privé. À chacun ses croyances ou ses incroyances. Et surtout, on préfère les sujets plus légers que celui du sens de la vie et de la mort.
C’est souvent dans les moments de fragilité que nous osons nous aventurer un peu plus loin. Si nous visitons une jeune femme qui vient de recevoir un diagnostic de cancer, il est possible que les petites jases distrayantes sur la couleur de la robe de telle chanteuse ou sur les dernières frasques d’un politicien fassent place à des questions plus profondes sur le sens de la souffrance et sur Dieu lui-même. Autant, il y a quelques générations à peine, la religion prenait toute la place dans les préoccupations, autant aujourd’hui le sujet est disparu de la sphère publique sauf lorsqu’il est question d’actes répréhensibles d’un homme d’église.
Pourtant le message du Christ, s’il est vrai, est une bonne nouvelle pour tous, à toutes les époques sauf peut-être pour ceux et celles qu’il dérange dans le confort de leur égoïsme. Mais comment accéder à ce message si toutes les ondes lui sont fermées? Comment recevoir cette bonne nouvelle autrement qu’à travers des témoins qui en ont fait l’expérience dans leur vie concrète? Se déclarer pour le Christ devant les hommes aujourd’hui, c’est peut-être simplement dire tout haut ce que l’on a au fond de son cœur et accepter humblement que cela puisse déranger. Mt 10, 26-33
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