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Reconnaître Celui qui guérit

On s’habitue au bonheur et on le banalise trop souvent. Pour attirer notre attention, les médias doivent nous présenter des catastrophes et des drames. Même s’il n’y a que 10% de probabilité de pluie, sur une partie infime de notre région, la météo qui s’affiche à l’écran va présenter l’icone d’un nuage avec des gouttes de pluie. Un symptôme de cela: des gens qui ont toute une vie de don d’eux-mêmes trébuchent une seule fois et tout l’estime qu’on leur portait s’écroule comme un château de cartes.

Mon père insistait pour qu’on complimente ma mère après chaque repas. J’avoue que je trouvais ça un peu inutile étant jeune. Je me disais que maman le savait de toute façon car on en redemandait pratiquement chaque fois. Mais mon père insistait. J’ai compris plus tard, qu’ayant manqué de nourriture à certains moments de sa vie, il appréciait chaque repas qu’il prenait comme si c’était son dernier. Il voulait surtout qu’on réalise que derrière chaque petit bonheur, il y a quelqu’un qui a donné sa vie et que rien nous est dû.


On prend beaucoup de choses pour acquises : la nourriture, le toit, l’amitié des autres, les soins de santé. Avec les effets de la pandémie sur le manque de personnel à bien des endroits, on sent l’impatience et la frustration monter. Chacun, chacune a ses attentes et ses petites exigences. Mais Dieu sait à quel point le personnel hospitalier a traversé et traverse encore des moments difficiles et épuisants pour rendre les services qu'on leur demande. La reconnaissance témoigne d’un cœur humble qui ne s’imagine pas que tout lui est dû. Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus guérit dix lépreux et un seul lui est reconnaissant. Reconnaître Celui qui guérit en profondeur, c’est certainement un premier pas important dans la foi.

Lc 17, 11-19



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