La douce compagnie des humbles
- Édouard Malenfant, dir

- 28 août
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Certaines vertus ont moins la cote que d’autres. C’est le cas, il me semble, de l’humilité. C’est peut-être que l’on confond cette vertu avec une attitude qui est néfaste : le mépris de soi. Et peut-être que cette confusion a pu être propagée dans certains propos d’hommes d’église, à une certaine époque où les nuances n’étaient pas monnaie courante dans les homélies qu’on appelait alors « des sermons ».
Pourtant, qu’elle est agréable la compagnie des personnes qui ne se prennent pas pour d’autres, qui n’hésitent pas à rendre le mérite d’un succès à tous ceux et celles qui y ont contribué. A contrario, qu’il est malaisant de côtoyer des personnes qui s’attribuent tout le mérite d’un succès collectif et qui se vantent de tout connaître et de faire mieux que les autres peu importe le domaine. Au fond de nous, nous savons bien que nous sommes tous et toutes ni totalement bons ni totalement mauvais. Nous avons tous et toutes nos forces et nos faiblesses. Et pour peu que nous les admettions, nos faiblesses sont souvent des occasions privilégiées d’entrer en relation sincère avec les autres en leur demandant leur aide.
Jésus sait bien que, perdant de vue l’amour infini que son Père a pour chacun et pour chacune de nous, nous avons parfois tendance à nous présenter aux autres meilleurs que nous ne le sommes vraiment et à cacher nos faiblesses. Il sait qu’il n’y a qu’un pas entre la fierté légitime que nous pouvons éprouver après avoir relevé un défi difficile et l’orgueil malsain qui nous envahit de l’illusion que nous sommes mieux que tous les autres. La suffisance et l’orgueil sont de bien mauvais récipients pour accueillir la miséricorde du Père. Lc 14, 1.7-14





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