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Compter ses moutons

Il y a plusieurs années, un collègue de travail a vécu une expérience plutôt traumatisante.  C’était en 1984, l’année de la venue des Grands voiliers à Québec.  Amateur de voile lui-même, il n’aurait pas voulu manquer l’événement pour tout l’or du monde.  Avec son épouse et ses deux enfants en bas âge, il se rend donc sur les lieux et se glisse dans la foule très dense avec sa petite famille pour assister au spectacle.  Une distraction de quelques minutes a suffi pour que son fils de quatre ans leur échappe.  Ils l’ont cherché pendant presque deux heures avec l’aide des policiers.  Deux heures infernales pendant lesquelles plus rien ne comptait plus que de retrouver cet enfant.  La vie aurait pu basculer dans un vide abyssal, mais grâce à Dieu, il fut retrouvé sain et sauf à un kiosque de billetterie à l’autre bout du site.


Dans une telle épreuve, qui peut douter de l’amour de ces parents qui ont hurlé leur peine et dont le cœur a pratiquement cessé de battre pendant cette éternité qui s’est écoulée avant de serrer leur fils dans leurs bras?  En ce dimanche du Bon pasteur, il me semble que cette triste aventure peut nous aider à deviner un peu de quel amour notre Père du ciel nous aime.  Aucun de nous n’échappe à cet amour de ce Père qui nous cherche sans relâche jusqu’à ce que nous nous laissions retrouver.


Dieu connaît notre vulnérabilité, notre fragilité devant tout le mal qui se déploie dans le monde.  À travers son Église, il continue aujourd’hui de nous indiquer les chemins les plus sûrs pour ne pas nous faire dévorer par les bergers mercenaires qui nous font miroiter des bonheurs éphémères pour nous détourner de celui que le vrai berger nous a préparé.  Prions pour que nous puissions toujours entendre cette voix du Bon pasteur qui nous connaît et qui nous conduit avec tant de tendresse sur des prés d’herbes fraîches. Jn 10, 11-18


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