Il y a quelques semaines, j’avais un problème de câblage pour mon réseau internet domestique. Je me suis présenté chez un marchand de matériel informatique pour me faire proposer une solution abordable et efficace. J’ai sans doute mal choisi mon moment. J’ai tenté pendant de longues minutes de parler à un conseiller, mais il n’y en avait que deux sur le plancher pour une bonne trentaine de clients qui se bousculaient pour avoir accès aux produits. Quand ce fut mon tour, j’ai tenté de formuler mon besoin, mais le conseiller m’a interrompu et m’a vite pointé la rangée où se trouvaient les bornes qu’il pensait que je cherchais. En fait, je voulais seulement savoir si un câble que je possédais déjà était compatible avec toutes les marques de bornes, mais il est passé au client suivant sans m’avoir écouté.
S’arrêter pour écouter n’est pas si courant dans le monde à haute vitesse dans lequel nous évoluons. On a tous un peu la bougeotte et comme le temps c’est de l’argent, alors le moindre silence, la moindre pause nous apparaît comme une violence. On a développé le « multitasking », cette capacité de faire mille choses à la fois et nous sommes devenus, sans trop nous en rendre compte, un peu comme des ordinateurs : froids et distants les uns des autres où les chiffres, les données et la vitesse prennent toute la place.
Et si nous prenions le temps de nous arrêter aux personnes qui sont tout près de nous? Si nous cessions de tout faire pour être là, disponible à l’autre tout simplement? Prenons le temps de nous accueillir les uns les autres, de nous attarder au mystère de nos personnes. Profitons de l’été pour changer de rythme. Choisissons la meilleure part, celle que Marie a prise auprès de Jésus dans l’évangile de ce dimanche. Lc 10, 38-42
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