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Ce qui est révélé aux tout-petits

Dans la petite ville du Bas-Saint-Laurent où j’ai grandi, il y a un collège, un édifice d’une grande beauté architecturale qui trône sur une colline avec de très grandes galeries au nord qui donnent une vue imprenable sur le fleuve. Cet édifice a longtemps été pour moi un château aussi mystérieux qu’inaccessible. Mes parents n’avaient pas les moyens de m’y envoyer étudier et j’imaginais les éducateurs qui y travaillaient être très sévères et exigeants. Le sort a voulu qu’à la fin de mes études universitaires, j’y sois engagé comme jeune enseignant. J’y ai découvert un tout autre univers que celui que j’avais imaginé. Les hommes et les femmes qui m’y ont accueilli ont été d’une bienveillance extraordinaire, la même qu’ils déployaient chaque jour à l’endroit de chacun de leurs élèves. Vaut mieux ne pas trop se faire d’idées sur ceux et celles que l’on connaît trop peu ou de loin.


Je crois que c’est un peu la même chose avec la foi. Plus on en parle moins on semble savoir de quoi il s’agit. Je suis souvent étonné d’entendre des critiques de la religion comme s’il s’agissait d’une chape de plomb déposée sur les épaules de personnes pas trop brillantes qui n’auraient pas tous les atouts pour jouir de la vie. Dieu serait tantôt une pure invention ou une sorte d’esprit lointain qui se ficherait pas mal de ce que nous vivons et l’Église un vieux patriarcat assoiffé de contrôle et de pouvoir sur les personnes. Ce ne sont ni le Dieu ni l’Église que je connais. Dieu est la tendresse même, un amoureux fou de tout être humain. L’Église est une mère qui défend les plus petits, les plus démunis et qui est présente dans le monde comme le levain dans la pâte.


« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » Ce qui alourdit notre vie ne vient manifestement pas de Dieu, il est peut-être temps de lâcher du lest et de découvrir le trésor de notre foi qui a traversé deux mille ans d’histoire. Mt 11, 25-30


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