En Nouvelle-France, qui dit colonisation dit aussi présence religieuse. Lorsqu'ils s'installent à Beauport en 1634, les premiers habitants - les pionniers - trouvent les services religieux à Québec, où la première église paroissiale, Notre-Dame-de-la-Recouvrance, avait été bâtie un an plus tôt sur l'emplacement de l'actuelle basilique. Pourtant, la paroisse n'existe pas encore. Elle ne sera érigée canoniquement qu'en 1664 par Mgr de Laval et c'était alors la première et l'unique cure de tout le continent nord-américain. Il faut dire que la population était alors bien parsemée.
Les missionnaires Jésuites, revenus avec Champlain, qui s'occupent de l'église paroissiale de Québec jusqu'en 1659, sauf pour un court épisode, prennent également la charge religieuse des habitants des alentours et assurent le service religieux à Beauport. À partir de cette date, ce sont des prêtres séculiers qui assument le service.
La première mention connue d'un service religieux à Beauport date de 1645, dans le manoir seigneurial de Robert Giffard. Les premiers historiens de Beauport (Thomas-Edmond Giroux, Alfred Cambray) disent qu'une pièce du manoir avait été transformée en chapelle. On sait aussi que des célébrations se tenaient chez d'autres habitants de Beauport et qu'on y apportait une chapelle portative. Les fêtes solennelles à Québec attiraient les habitants de Beauport comme en fait foi le récit du journal des JÉsuites pour la Fête-Dieu de mai 1946. /.../
Les registres des baptêmes à Beauport commencent en 1673, ceux des mariages et sépultures n'apparaissent qu'en 1679-1680. La paroisse de la Nativité de Notre-Dame fut érigée canoniquement par Mgr François de Laval le 3 novembre 1684.
Extrait de l'Album souvenir du 325e.
Jardins des familles-souches de Beauport adjacent à l'église de la Nativité-de-Notre-Dame, aménagés à l'occasion du 325e anniversaire en 2009.