Je suis de la génération qui feuilletait le catalogue Sears de Noël que nous recevions par la poste quelque part en novembre chaque année. La section des jouets du catalogue était évidemment placée dès les premières pages. Il y devait y avoir deux bonnes pages de camions Tonka brillant de leur jaune flamboyant dans chaque édition. J’avais reçu la fameuse grue à mes dix ans et le camion de béton l’année précédente. Il ne me manquait plus que le bulldozer pour être pris au sérieux par mes camarades.
Chez moi, on n’a jamais trop cru au Père Noël. J’avais une tante généreuse qui n’avait pas d’enfants et qui tenait ce rôle fidèlement depuis ma naissance. Nous savions bien que tous les petits mensonges qu’elle nous disait pour nous laisser croire que « cette année, elle ne pourrait pas faire de cadeau » ne servaient qu’à nous faire patienter jusqu’au grand jour. J’ai toujours eu l’impression que notre cadeau arrivait en deux temps : le premier moment était le catalogue et le second le jouet lui-même et je ne saurais trop dire lequel de ces deux temps m’était le plus précieux.
L’Église, dans sa sagesse millénaire, nous donne un temps d’attente qui annonce la venue du Sauveur. C’est Lui le cadeau véritable qui vient à nous pour nous libérer de tout ce qui nous rend la vie impossible, mais déjà nous pouvons nous réjouir dans ce temps de l’Avent qui nous assure que le Christ est en quelque sorte déjà là par l’Esprit Saint et par l’espérance qu’il répand dans nos cœurs. Lc 3, 1-6
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