Le prophète Isaïe rapporte le cas du roi Ézéchias. Un homme fort que la maladie allait conduire à la mort. L'Église nous donne la prière de cet homme à méditer à l'office des Laudes du samedi Saint. Des paroles qui trouvent sans doute un écho dans notre réalité en cette période de précarité. Is 38, 10-20.
Cantique d’Ézékias, roi de Juda, lorsqu’il tomba malade et survécut à sa maladie.
Je disais : Au milieu de mes jours, je m’en vais ; j’ai ma place entre les morts pour la fin de mes années.
Je disais : Je ne verrai pas le Seigneur sur la terre des vivants, plus un visage d’homme parmi les habitants du monde !
Ma demeure m’est enlevée, arrachée, comme une tente de berger. Tel un tisserand, j’ai dévidé ma vie : le fil est tranché. Du jour à la nuit, tu m’achèves ;
j’ai crié jusqu’au matin. Comme un lion, il a broyé tous mes os. Du jour à la nuit, tu m’achèves.
Comme l’hirondelle, je crie ; je gémis comme la colombe. À regarder là-haut, mes yeux faiblissent : Seigneur, je défaille ! Sois mon soutien !
Que lui dirai-je pour qu’il me réponde, à lui qui agit ? J’irais, errant au long de mes années avec mon amertume ?
« Le Seigneur est auprès d’eux : ils vivront ! Tout ce qui vit en eux vit de son esprit ! » Oui, tu me guériras, tu me feras vivre :
voici que mon amertume se change en paix.] Et toi, tu t’es attaché à mon âme, tu me tires du néant de l’abîme. Tu as jeté, loin derrière toi, tous mes péchés.
La mort ne peut te rendre grâce, ni le séjour des morts, te louer. Ils n’espèrent plus ta fidélité, ceux qui descendent dans la fosse.
Le vivant, le vivant, lui, te rend grâce, comme moi, aujourd’hui. Et le père à ses enfants montrera ta fidélité.
Seigneur, viens me sauver ! Et nous jouerons sur nos cithares, tous les jours de notre vie, auprès de la Maison du Seigneur.
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