Il n’y a pas si longtemps encore, quand nous avions terminé nos études, nous tentions de séduire d’éventuels employeurs en nous présentant sous notre meilleure apparence. Rien n’était acquis d’avance et les conditions pour accéder à un emploi exigeaient une grande disponibilité et un engagement total des candidats. De nos jours, c’est plutôt aux employeurs à démontrer aux rares candidats ce qu’ils ont comme avantages à leur offrir. On sent un tapis nous glisser sous les pieds et toute l’activité économique est fortement ébranlée par cette pénurie de main d’œuvre.
L’Église n’échappe pas à cette crise comme vous vous en doutez peut-être. Qui est disposé aujourd’hui à consacrer sa vie entière à l’annonce de l’Évangile? Juste partager sa foi, ses convictions, dans un monde fortement déchristianisé, est déjà tout un défi. Pourtant les conditions pour suivre Jésus ne sont sans doute pas plus difficiles maintenant qu’elles ne l’étaient aux premiers jours de l’Église. En y réfléchissant bien, elles sont les mêmes et les raisons qui nous font hésiter à nous engager à sa suite sont aussi celles que Jésus lui-même dénonçait déjà il y a plus de 2000 ans.
On a toujours de bonnes raisons pour remettre à plus tard la mission qui nous est confiée dès notre baptême. Le temps nous manque toujours pour suivre Jésus. Notre vie est bien compartimentée : un temps pour le travail, un temps pour les vacances, un temps pour les amis, un temps pour les études et s’il reste un peu de temps… une petite place pour Dieu. Vivre en disciple du Christ, c’est vivre toute sa vie comme un fils ou une fille de Dieu où chaque instant est rempli de sa présence. Pour suivre le Christ, il faut être libre de lui donner la première place dans nos journées. À l’aube des vacances qui approchent, il est peut-être temps de faire un peu de ménage dans nos priorités.
Lc 9, 51-62
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