J’ai déjà évoqué ici mes difficultés avec l’obscurité. Ça ne fait pas si longtemps, en fait, que j’ai un peu apprivoisé la noirceur. C’est mon épouse chez moi qui tamise toujours la lumière. Pour moi, les gradateurs de lumière sont encore d’une totale inutilité. Et les repas à la chandelle? J’y consens à condition que je puisse distinguer nettement chaque aliment de mon assiette. Je comprends très bien celui qui a décidé que nous dormirions la nuit et que nous nous occuperions le jour : quel discernement!
En ce dimanche de février, on célèbre la Présentation de Jésus au Temple. Dans le récit de Luc, le vieillard Syméon reconnaît en Jésus, encore très jeune, Celui qui est la « Lumière des nations ». L’Église maintient depuis le 5e siècle cette fête à son calendrier liturgique sans doute parce qu’elle tient à ce que nous réalisions que Jésus peut toujours éclairer les événements ténébreux que nous traversons. Jésus, c’est Dieu qui s’introduit dans l’histoire de l’humanité et qui nous éclaire la voie vers le bonheur que nous cherchons tous un peu à tâtons.
Chaque jour, la vie nous impose de choisir entre plusieurs chemins. On peut choisir au hasard, en se fiant à ses instincts, en se fiant au courant ambiant. Mais l’Église nous a offert ce cadeau merveilleux par le baptême de pouvoir suivre Jésus qui a traversé les chemins les plus périlleux et qui nous trace la seule voie qui nous conduit là où nous désirons vraiment nous rendre : auprès de Dieu, là où l’amour, libéré de toutes ses limites, a vaincu tout égoïsme et toute haine pour toujours. Lc 2, 22-32

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