La foi n'est pas un secret, mais une bonne nouvelle à partager
- Édouard Malenfant, dir
- 3 juil.
- 1 min de lecture
J’ai parfois l’impression que la foi est devenue quelque chose de très privé, de quasi confidentiel, de gênant. À une autre époque, c’était tout le contraire. Peut-être est-ce simplement un effet de balancier : la religion avait infiltré toutes les sphères de notre société et nous la tenions pour acquise; de nos jours, on nage plutôt à contre-courant et on a confiné toute manifestation de la foi dans les temples.
Serions-nous condamnés à communiquer notre foi comme un secret, comme une confidence qu’on devrait dévoiler discrètement seulement à nos amis dignes de confiance? La religion est passée dans le domaine des sujets délicats. Sans doute à cause des blessures subies par certains de ses représentants, mais peut-être aussi parce que nous ne réalisons pas suffisamment à quel point elle ne peut pas se vivre isolément. Dans l’évangile de ce jour, Jésus envoie 72 disciples en mission. Il les envoie deux à deux et non pas isolément. Ce dont ils sont appelés à témoigner prend toute sa crédibilité dans la communion entre ces deux disciples.
L’Église n’est pas une juxtaposition d’illuminés de l’intérieur qui ont chacun leur petite relation privée avec Dieu. Elle est le signe du Royaume ici-bas. Le baptême que nous avons reçu nous confie d’emblée cette mission de nous aimer les uns les autres et d’annoncer au monde d’où nous vient cet amour, quelle en est la source. Témoigner de notre foi n’est pas le privilège d’une élite religieuse, mais la mission qui est confiée à tout le peuple de Dieu. Lc 10, 1-12.17-20

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