Toute bonne chose a une fin, dit le dicton populaire. On aime bien pourtant prolonger nos moments de bonheur. La fin de la vie des gens que nous chérissons n’est jamais une bonne nouvelle. On appréhende tout ce qui menace la durée de nos vies : les guerres, les accidents, la maladie, les catastrophes naturelles parce que nous tenons à vivre et que nous craignons la mort, la nôtre et celle de nos proches. C’est un sujet un peu tabou et on a l’impression que le seul fait d’en parler pourrait précipiter sa venue.
En novembre, quand l’obscurité envahit nos journées, les occasions sont plus propices à réfléchir sur ce moment inévitable auquel nous aurons tous tôt ou tard à faire face. Et nous sommes ici au cœur de notre foi chrétienne : la mort a-t-elle le dernier mot sur notre existence? Ou est-elle plutôt un passage vers une vie tout autre qui nous attend? En fin d’année liturgique, l’Église nous propose des textes sur les fins dernières un peu comme la nature elle-même nous prépare doucement à l’hiver.
Il me semble que la promesse que Jésus nous a laissée d’une vie qui ne finit pas, qui est exempte de toute souffrance, qui nous réunit à ceux et à celles que nous avons aimés avec une capacité de les aimer à notre tour sans aucune trace d’égoïsme est une finalité qui est pleine de sens. Cette perspective change complètement notre regard sur les temps plus difficiles que nous traversons, quand nos cieux s’obscurcissent. Oui, il y a un monde meilleur qui vient, plus juste et plus vrai, un monde où règnera un amour auquel nos cœurs aspirent depuis toujours. Mc 13, 24-32
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