Il y a quelques années j’étais entraîneur d’une équipe collégiale de volley-ball. Quand j’ai pris cette équipe, mes attentes n’étaient pas très élevées. Seulement quatre gars sur les dix qui la formaient avaient déjà joué au niveau secondaire. Les autres étaient venus pour suivre leurs amis. Ce sport est très technique et exige beaucoup de collaboration entre les joueurs pour bien performer. Les premiers entraînements sont pénibles car ils exigent que l’on renonce à l’aspect stratégique du jeu tant qu’on n’a pas maîtrisé les techniques de base. Au bout de trois entraînements, il ne me restait plus que huit joueurs. Les autres avaient déserté.
Au premier tournoi, on a perdu tous nos matchs. J’avais prédit aux gars que c’est possiblement ce qui se passerait. Mais j’avais fixé quelques objectifs plus à leur portée qui ont presque tous été atteints. On a célébré ensemble cette réussite. Au cinquième et dernier tournoi de l’année, on a gagné la moitié de nos parties et à chaque victoire, les gars pleuraient de joie. L’esprit d’équipe a fait toute la différence. Ces gars-là se revoient encore chaque année.
Ce dimanche c’est la fête de l’Esprit-Saint. C’est le don que Jésus-Christ a fait à son Église en retournant auprès du Père. C’est cet Esprit qui a transformé de fond en comble la face de la terre en unissant dans un même cœur des hommes et des femmes qui avaient goûté pour eux-mêmes d’abord les fruits concrets de la résurrection dans leur propre vie. C’est ce même Esprit qui, encore aujourd’hui, pousse tant de personnes à consacrer leur vie entière au service de l’Évangile. En cette Pentecôte, laissons-nous envahir par cet Esprit, victorieux du mal et de l’injustice, qui fait de nous les fils et les filles d’un même Père! Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15
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