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PAROISSE

NOTRE-DAME-DE-BEAUPORT

Il nous manque peut-être encore le vin

Mes parents n’étaient pas riches et ils sortaient peu.  Je ne peux oublier le tout premier événement festif auquel ils nous ont amenés, ma sœur et moi.  J’avais à peine dix ans.  C’étaient les noces d’or de mon oncle Thomas et de ma tante Adrienne.  Ma mère, peu habituée aux rencontres mondaines, nous avait bien avisés de faire attention aux breuvages qu’on nous servirait.  Elle avait une sainte peur que nous goûtions à de l’alcool par mégarde.  J’ai donc passé tout le souper et toute la soirée sans oser prendre une seule gorgée dans les verres que j’ai vu défiler devant moi.  Je me souviens aussi d’avoir dansé (bougé serait un mot plus juste…) au son de la musique avec plusieurs autres enfants jusqu’à ce qu’on quitte pour rentrer chez nous, détrempés de sueur.


Je crois que cette sortie familiale m’a vraiment marqué.  Il y avait une telle joie, une excitation, qui m’était peu familière.  Mes parents n’avaient pas le bonheur facile.  La foi qu’on m’a transmise avait une saveur austère, sérieuse, presque grave.  La joie était quasi suspecte.  Il m’a fallu beaucoup de temps pour saisir l’aspect festif de la messe.  On assistait à la messe sans vraiment célébrer.  Je me demande même si le fait de ne communier qu’au pain eucharistique, et pas au vin, n’y est pas pour quelque chose.


Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus change l’eau en vin.  À la cène, il nous invitera à partager le pain et le vin, son corps et son sang, signes du passage de sa mort à sa résurrection.  La coupe qu’il nous invite à boire est celle de cette victoire impressionnante qui donne une joie profonde, celle d’être en communion avec Dieu et avec nos frères et sœurs en Jésus-Christ justement parce que la mort est vaincue. 

Jn 2, 1-11


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