Quoi de plus agréable que de se faire accueillir par un sourire radieux? Peu importe l’occasion ou le lieu, tout le contenu de la conversation ou du rapport qui s’établit devient d’un seul coup si énergisant. Les entreprises qui tentent de nous vendre leurs produits ou leurs services l’ont compris depuis longtemps. Les visages parlent. Ils prédisposent à l’écoute, à la confiance ou, au contraire, ils incitent à la crainte et à la méfiance. On reconnaît les personnes par le visage. Il y a quelques mois à peine, quand nous étions contraints de masquer notre visage, on avait tant de mal à se comprendre. On admet volontiers aujourd’hui qu’il n’y a rien de plus vrai qu’un bon face-à-face pour régler un différend.
Dans l’histoire du salut, Dieu semble avoir tardé à révéler son visage. Pour Moïse, qui semble un des rares à avoir vu Dieu face-à-face, ce fut une expérience d’une intensité sans nom. Dans certaines religions, Dieu n’a pourtant pas vraiment de visage. C’est un être abstrait, inatteignable, insaisissable. Le Dieu de Jésus-Christ est tout le contraire. Il a pris chair et il s’est manifesté on ne peut plus concrètement dans l’histoire. La foi que nous partageons repose sur le témoignage oculaire de ceux et celles qui ont contemplé son visage. Parmi eux, Pierre, Jacques et Jean ont vécu une expérience tout aussi marquante que celle qu’a vécu Moïse. Jésus a su laisser Dieu se révéler sur son visage.
Ce sont nos visages aujourd’hui sur lesquels Dieu veut laisser sa marque. On peut lire sur le visage de bien des chrétiens et des chrétiennes la tendresse de Dieu. Ce sont des visages de ressuscités, de personnes qui témoignent que Dieu est bien présent dans les moments difficiles comme dans les moments plus heureux. Il est toujours temps de changer nos visages de Carême pour des visages de ressuscités… Mt 17, 1-9
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