Il y a de ces personnes dont la bonne humeur est un véritable trait de caractère. On a l’impression qu’elles sont toujours joyeuses et qu’aucun malheur ne peut les atteindre. On les remarque car elles sont plutôt rares et rien n’est plus contagieux que le bonheur et la joie. Au fond de nous, il y a ce désir profond et enraciné d’être heureux. Mais la vie, on le sait bien, est truffée d’événements et de contrariétés qui nous entraînent dans la tristesse et souvent même dans le désespoir.
Les textes du troisième dimanche de l’Avent nous invitent à nous réjouir et il s’agit d’une invitation sans équivoque. Le Seigneur ignorerait-il nos souffrances et nos difficultés pour nous commander de tels sentiments? Et si, au contraire, il était venu précisément pour nous guérir de toutes nos blessures, de nos souffrances et de la mort elle-même qui est notre sort le plus triste, n’aurions-nous pas de véritables raisons de nous réjouir?
Celui qui vient au nom du Seigneur ne se contente pas de nous visiter. Il ne vient pas pour juger le monde mais pour le sauver de tout ce qui l’empêche de goûter pleinement à la joie qui n’a pas de fin. On a de bonnes raisons de se réjouir quand l’injustice recule, quand la guerre prend fin, quand la générosité vient à bout de la pauvreté, quand la science trouve des remèdes aux maladies qui nous assaillent. On a peut-être oublié que la plus grande raison de « quitter notre robe de tristesse », comme nous y invite Sophonie, c’est notre salut, une vie qui ne s’arrête pas avec notre dernier souffle mais franchit la barrière qui pourrait nous séparer à jamais de Dieu et de ceux et celles que nous aimons. So 3, 14-18a et Lc 3, 10-18
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